Home |
Galerie |
Cette machine, annoncée le 6 janvier 1983 aux USA à $249.95, a été disponible en France brièvement en 1983.
A l'époque, il s'était écoulé la moitié de l'éternité depuis la sortie des TI57 / TI58 / TI59 en 1977 et TI n'avait pas proposé de nouveau modèle : après des années d'attente, la TI88 avait été annoncée, puis en fait jamais proposée à la vente.
Texas Instruments avait fait le choix, pas très bon à mon avis, de faire patienter encore un peu ses fans ou simples clients et de leur proposer directement un ordinateur Basic.
Le CC40 coûtait plus de 2500 F, une fortune (même si le HP75 coûtait, lui, plus de 9000F!!), et son succès fut minime. Des années après, l'occasion d'en posséder un ne pouvait être ignorée.
Cette machine bénéficie d'un design et d'une ergonomie absolument exceptionnels.
Le boîtier est superbe, avec une face arrière tout métal qui donne sa rigidité à la machine. Les tons de gris sont parfaitement coordonnés. Le volume est bien pensé pour une prise en main facile. A l'arrière se trouve un pied dépliable qui permet de poser la machine sur un bureau sous un angle facilitant saisie et lecture de l'écran.
Le clavier est parfait à l'exception de la présence d'une seule touche [Shift], à gauche. Il aurait aussi probablement été utile de ne pas répéter les chiffres, présents sur le pavé numérique, en première ligne du clavier alphabétique, mais de mettre sur cette ligne les symboles classiques du Basic. Les quatre touches BREAK / RUN / ON / OFF sont aussi un peu difficiles d'accès. Enfin très personnellement j'estime que la touche [0] (zéro) doit toujours se trouver en-dessous de [1]. A part cela, le toucher est le meilleur que je connaisse toutes machines confondues.
L'écran est superbe, avec un contraste réglable par une molette facilement accessible mais pas trop. Les indicateurs sont nombreux et clairs, et 6 indicateurs généraux en forme de triangles sont disponibles pour l'utilisateur. Bien sûr, on aurait aimé deux lignes vu la hauteur de l'afficheur, ou même un écran graphique à matrice de points, mais c'était en 1983... Les caractères sont formés dans une matrice de 5x8 qui permet l'attribut de soulignement.
En haut à droite l'emplacement réservé aux modules d'extension mémoire ou aux programmes d'applications est facile d'accès, la manipulation des modules est simple et fiable. Hélàs, il n'existe qu'un emplacement, ce qui obligera à choisir entre extension de mémoire ou applications. Pour éviter ce dilemne, il est préférable d'opter pour le modèle disposant de 18 Ko de base (capacité maximale en interne). A l'origine, le CC40 se vendait avec 6 Ko de mémoire, et des modules jusqu'à 18 Ko existent, pour une mémoire totale maximale de 36 Ko.
En haut à gauche se trouvent l'entrée pour l'adaptateur secteur et la prise HEXBUS (voir partie "Les périphériques").
Le tout fonctionne longtemps sur 4 piles AA toutes simples.
Passons maintenant au BASIC. Cette version est un descendant direct du Basic Etendu du TI99/4A, l'ordinateur personnel de chez TI. Il est standard en ce qui concerne les bases du langage, y compris les ordres DATA / RESTORE et autres caractéristiques "étendues" selon les termes de la concurrence. Non, ici étendu veut vraiment dire quelquechose et il est possible de définir des fonctions avec variables locales et passage de paramètres par valeur ou par référence.
Le contrôle des entrées par ACCEPT, qui s'ajoute au classique INPUT, est excellent et on peut spécifier les caractères dont la frappe est autorisée, l'emplacement et la taille de la zone de saisie, sa valeur par défaut, son contenu à l'origine, etc. Il est ainsi trivial de créer un éditeur de texte au sein d'un de vos programmes.
La sortie elle aussi est bien traitée, avec PRINT qui accepte USING ou IMAGE (même utilité). On regrette cependant que lors d'une PAUSE temporisée on ne puisse scroller le contenu de la ligne logique de 80 caractères avec les touches [<-] et [->].
Le lancement des programmes occasionne une mauvaise surprise : le programme est alors parcouru dans son intégralité, vérifié en ce qui concerne la syntaxe, et toutes les variables référencées sont créées. Ceci peut occasionner une petite attente un peu désagréable, et les programmes en cours d'écriture peuvent refuser de se lancer. Autre mauvaise surprise, les variables ne sont pas conservées lors de l'extinction de la machine !! Là le problème est assez sérieux, imposant le recours à un média de sauvegarde externe. Or, il n'y en a pas de disponible dans la gamme..!
On aurait aussi aimé un système de fichiers en mémoire pour segmenter ses programmes plus facilement.
Au niveau des calculs on se régale, les 13 ou 14 chiffres permettent une excellente précision. Pourtant, le CC40 est la première machine de chez TI à utiliser des polynômes pour évaluer les fonctions transcendantes. Seules deux autres machines feront de même : le TI74 et la TI95, les autres utilisant bien sûr CORDIC.
Le système tire parti d'un processeur 8 bits 'maison' à 2.5 Mhz, le TMS70C20, le système logeant dans 34 Ko de ROM.
S'inspirant clairement des idées de HP relatives au lien multi-périphériques HP-IL, TI propose le système d'interconnection HEX-BUS. Ce lien a l'avantage de ne requérir qu'un câble au lieu des deux de la boucle HP-IL. D'une bande passante de 6 Ko/s, il permet de relier un nombre à priori pas limité de périphériques, chacun portant un numéro prédéfini situé entre 1 et 255.
Voici une petite table des périphériques prévus avec leur codes :
Nom | Caractéristiques | Code HEXBUS | Remarques | SRP (*) |
|
"WaferTape", lecteur-enregistreur de bandes magnétiques sans fin |
|
Jamais diffusé du fait de problèmes de fiabilité |
|
|
Imprimante-table traçante à quatre couleurs (à la CE150 de Sharp) |
|
Très rare ! |
|
|
Interface RS-232 et parallèle |
|
Le port parallèle est installable sur demande |
|
|
Modem |
|
uniquement 300 bauds |
|
|
Interface vidéo |
|
Jamais diffusée ? |
|
HEXBUS prévoit la possibilité pour les périphériques d'envoyer des demandes de service à l'ordinateur maître, ces demandes étant ensuite arbitrées par ce dernier. Il est possible pour un ordinateur d'être en mode "esclave" (quoi que cela puisse signifier), et il était prévu dans une version ultérieure du système que les demandes de service déclenchent l'exécution automatique de Device Service Routines sur le maître.
Le CC40 est en fait la seule machine à supporter le protocole HEXBUS, et ce protocole a été repris sur le TI74 mais avec une connectique différente, compatible au moyen d'un adaptateur (créé par des passionnés).
Les périphériques réellement disponibles furent en fait l'imprimante, l'interface RS232 et le modem. Ce dernier est pilotable par le Basic ou par le module "MemoWriter with Communications" qui transforme le CC40 en terminal d'ordinateur distant et machine de traitement (simplifié) de texte.
Le CC40 est une machine riche en possibilités et son Basic est puissant. Voici quelques petits trucs essentiellement glanés dans la documentation ou à l'usage :
Voir la page des Trucs et Astuces.
Un grand nombre de logiciels étaient prévus pour cette machine, et un certain nombre ont vu le jour.
Module |
|
|
Mathematics |
|
|
Finance |
|
|
Perspective Drawing |
|
|
Statistics |
|
|
Business Graphics |
|
|
Nonparametric Statistics |
|
|
Advanced Electrical Engineering |
|
|
Thermodynamics |
|
|
Photography |
|
|
Solar Energy |
|
|
Profitability Analysis |
|
|
Quality assurance : Sampling Plans |
|
|
Quality assurance : Control Data |
|